28 avril, la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail
5 min
Le 22/04/2024
Par Emeline
Le 28 avril, nous célèbrons la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. L’occasion idéale pour toute entreprise de sensibiliser davantage ses employés aux normes standards à appliquer au quotidien. Comment cette Journée mondiale a vu le jour ? Pourquoi est-il stratégique de la célébrer en entreprise à travers des ateliers ou autres animations ? On vous explique tout dans cet article.
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28 avril, la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail célébrée depuis 2023
Des journées mondiales, il en existe des tas et la sphère professionnelle n’échappe pas à la règle. Savez-vous que le 28 avril est célébrée la Journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail ? L’occasion idéale pour sensibiliser le public aux enjeux de sécurité et de santé au travail, ainsi qu’à encourager la mise en place de programmes de prévention des accidents professionnels et des maladies liées au travail.
Mais alors quand est née la Journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail ? C’est à partir de 1996 que la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs décédés ou blessés au travail est célébrée, à l’initiative du mouvement syndical mondial. L’objectif ? Promouvoir la « culture de la sécurité » au plus grand nombre.
Mais ce n’est qu’en 2023 que la Journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail voit le jour. En effet, la Conférence internationale du travail (CIT) s’engage à inclure un environnement de travail sûr et sain afin de s’aligner avec les principes et droits fondamentaux au travail de celle-ci en juin 2022.
La sécurité au travail en quelques chiffres
Si une Journée mondiale de la sécurité et de la santé a vu le jour, c’est bien parce que la fréquence des accidents du travail et des maladies professionnelles n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Et ce n’est pas l’OIT qui dira le contraire. Chaque année, celle-ci recense près de 160 millions de nouveaux cas de maladies professionnelles à l’échelle mondiale. À cela s’ajoutent plus de 268 millions d’accidents du travail non-mortels. Toujours selon l’OIT, ces derniers représentent près de 4% du PIB mondial en termes d’indemnités et d’absences du travail. Les travailleurs les plus vulnérables se trouvent souvent dans des secteurs informels tels que l’agriculture, la construction, les mines et l’industrie manufacturière.
Ces chiffres peuvent faire peur, mais bien entendu, certaines nations sont moins impactées par le manque de sécurité au travail que d’autres. C’est le cas notamment des industrialisés, contrairement à l’Asie et à l’Amérique latine, là où le secteur de la construction subit une augmentation significative des accidents mortels.
La France, le pays européen avec le plus haut ratio de décès
Mais alors qu’en est-il de la France ? Le site officiel du Sénat retrace un épisode qui en dit long. En novembre 2022, le Ministère du Travail a publié une étude statistique recensant plus de 783 000 accidents du travail en 2019, dont 780 décès engendrés. La France a un ratio de 3,5 décès pour 100 000 salariés contre 0,8 pour l’Allemagne et 0,7 pour la Suède.
Mais le rapport rappelle bien que les statistiques officielles sous-estiment la réalité, ne prenant pas en compte certains secteurs et mésaventures non déclarés. Les causes incluent la pression au travail, la précarisation des statuts et la diminution des effectifs de sécurité au travail. C’est dans ce contexte que la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann avait interpellé le Ministère du Travail.
Sa réponse ? « En France, l’Assurance maladie inclut depuis 2019 dans les accidents du travail tous les malaises survenus alors que le salarié est en situation de subordination, sans qu’un lien soit nécessairement établi avec le travail. De même, la France décompte les accidents de trajet et de mission, qui représentent une part importante des accidents du travail (406 en 2019), sans que ce type d’accident ne soit pris en compte par d’autres pays. Cela explique pour partie la position de la France dans les études comparatives mentionnées. »
Mise en place du PATGM
La constatation d’une absence d’amélioration a incité les autorités à instaurer un plan d’action en mars 2022, nommé Plan d’action pour la lutte contre les accidents graves et mortels au travail (PATGM). Ce programme a pour objectif principal de renforcer les mesures de prévention, en se concentrant particulièrement sur les travailleurs vulnérables et les petites entreprises, en identifiant et en ciblant les risques prioritaires, notamment celui lié à la conduite routière. Tous les acteurs concernés, y compris les représentants du personnel et les autorités régionales, sont impliqués dans cette initiative, qui a déjà commencé à être mise en œuvre dans certaines régions.
Les premiers résultats du plan démontrent des progrès tangibles, notamment dans la réduction des mésaventures chez les jeunes travailleurs et la sensibilisation aux risques majeurs. Les contrôles de sécurité et de santé sur le lieu de travail sont également une priorité, en mettant l’accent sur des risques spécifiques tels que les chutes de hauteur et l’exposition à l’amiante. Le gouvernement maintient son engagement sur cette question, en tenant compte des propositions formulées lors des Assises du travail afin d’améliorer les dispositifs déjà en place.
Pourquoi sensibiliser les employés à cette journée ?
En tant que professionnel RH, quel est l’intérêt pour vous d’organiser une telle journée au sein de l’entreprise ? Tout d’abord, une journée de sécurité offre l’opportunité de sensibiliser les employés aux risques professionnels et aux mesures préventives, tout en les dotant des connaissances et des outils nécessaires pour réagir en cas d’urgence.
En instaurant des programmes de prévention et en rappelant aux salariés les bonnes pratiques sécuritaires à adopter, il est possible de diminuer le nombre d’accidents et de problèmes de santé liés au travail au sein de l’entreprise.
Et cerise sur le gâteau, une entreprise qui accorde de l’importance à la sécurité de ses employés renforce son image de marque auprès de ses fournisseurs, ses clients, ses partenaires et ses effectifs internes bien sûr.
Comment célébrer la Journée mondiale de la sécurité et la santé au travail ?
La sécurité et la santé au travail est un sujet préoccupant dans votre entreprise ? Vous vous demandez comment célébrer cette journée pour sensibiliser davantage vos effectifs ? Le premier réflexe à avoir est de communiquer en amont sur celle-ci. Cela vous permettra de mobiliser un maximum de salariés dans le cas où vous organiseriez des ateliers de sensibilisation par exemple. Utilisez les différents canaux de communication disponibles au sein de votre entreprise, tels que l’intranet ou l’affichage, pour diffuser les informations nécessaires.
Votre objectif ici sera de communiquer largement sur l’événement. Il est essentiel que tous les employés soient informés de cette journée qui les concerne. Les ateliers de prévention sont un excellent moyen pour que les participants retiennent au mieux les informations à appliquer en termes de sécurité et de santé au travail. N’hésitez pas à sélectionner une thématique qui est propre aux besoins de votre entreprise et solliciter des experts pour animer ces ateliers.
Il est également essentiel d’établir des standards en matière de sécurité et de santé au travail, et de s’assurer de leur respect effectif. Pour cela, n’hésitez pas à effectuer une communication en interne pour les rappeler à chacun des membres de l’entreprise
Journée mondiale de la sécurité et de santé au travail 2024 axée sur les impacts du changement climatique
Chaque année, la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail met l’accent sur un thème d’actualité. L’année dernière, celui-ci était « Agir pour la prévention des accidents du travail graves et mortels en Occitanie ».
Pour cette édition 2024, la Journée mondiale portera sur l’exploration des impacts du changement climatique sur la sécurité et la santé au travail. Et pour cause, les variations climatiques ont un impact significatif sur le milieu professionnel, en particulier sur la sécurité et la santé des travailleurs. Le changement climatique aggrave divers risques professionnels, notamment le stress thermique, l’exposition aux rayons UV, la pollution de l’air, les dangers industriels majeurs, les phénomènes météorologiques extrêmes, la propagation des maladies transmises par les vecteurs et l’accroissement de l’exposition aux produits chimiques.
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